L'association Écoute Voir  en quelques mots

Située en Isère sur le territoire du Trièves, l’association Écoute Voir a été créée en 2002 par Denis Michel et Francis Helgorsky. Images, paroles et liens intergénérationnels sont au cœur de la démarche et des actions de l’association. A l’heure du tout numérique, d’un foisonnement des images, d’un temps sans cesse accéléré, d’une perte de sens critique, Écoute Voir propose à tous, de l’enfant à la personne âgée, de partir à la (re)découverte de son territoire, de l’appréhender comme lieu de vie, de pensée, de l’interroger sur ce qui le constitue aujourd’hui pour mieux l’imaginer dans le futur.

patricia floriet recadré

robert et danièle brun recadré

Dans le déroulement des projets menés par l'association, chaque habitant(e), accompagné(e) d’un ou plusieurs artistes, prend la parole et s’implique dans une pratique artistique. La photographie est le moyen d’expression privilégié par Écoute Voir. Elle est une écriture possible pour traduire en images nos rapports aux lieux, objets, personnes. Devant une photographie, la pensée reprend son élan. Elle renvoie tant le photographe que le regardeur à l’intime personnel, par exemple à leur attachement au territoire, à leurs conditions de vie sur celui-ci.

La démarche de l’association repose sur une réflexion de plusieurs années développée au cours de résidences artistiques en milieu scolaire (enfants, adolescents) et avec des adultes (villages du Trièves). Les images réalisées par les habitants et l’artiste, les paroles collectées, constituent aujourd’hui une mémoire unique consultable et exploitable par tous.

L'association Écoute Voir et les personnes âgées.

Depuis Octobre 2019, l’association met en œuvre le projet "100 portraits pour une bibliothèque" en lien avec la communauté de communes de son territoire, le réseau des bibliothèques et plusieurs associations locales. Sur une durée de trois ans, le projet prévoit de collecter des récits de vies auprès d'une centaine de personnes âgées. Des rencontre avec des collégiens du territoire seront ensuite organisées pour créer ensemble une mémoire intergénérationnelle du territoire de Trièves aujourd’hui, prenant appui sur l'image, le son et la parole.

100 livrets de 24 pages (1 livret par personne âgée) seront ensuite réalisés. Les 2 premières années une restitution du projet en cours sera proposée au public sous forme d’une installation photo/vidéo/son avec intervention en direct d’un comédien(ne) ou d’un danseur(se). La troisième année, en fin de projet, une restitution finale sera proposée au public avec présentation et mise en espace des 100 livrets.

"On habitait Echirolles et lorsqu’on avait une journée de repos on aimait bien venir dans le Trièves. Quand mon mari était malade il a voulu qu’on habite dans le Trièves pour que nos cinq enfants aient un lieu commun dans un bel environnement, de beaux souvenirs aussi. Cela fait presque 40 ans que je suis dans cette maison. Le Trièves est merveilleusement beau avec ses montages tout autour, il y a beaucoup d’espaces, c’est pas une cuvette comme à Grenoble. C’est aussi un ensemble de personnes qui vivent cet espace, qui sont attachés à la terre. Il y a quelque chose de solidaire ici. Ce qui a changé en 40 ans ? Une femme est devenue maire du Percy par exemple. Aujourd’hui il y a de plus en plus de jeunes qui restent dans le Trièves. Au Percy j’ai le sentiment d’être triévoise, du côté de Monestier de Clermont je pense que les gens sont plus tournés vers la ville. Beaucoup de gens travaillent à Grenoble mais défendent le Trièves. Par exemple on se bat pour garder la ligne de train Grenoble-Gap, tout le monde se sent concerné, même ceux qui ne la prenne pas."
Photos et textes extraits du livret de Patricia Floriet/Le Percy en Trièves

Contact :

Photos et textes extraits du livret de Patricia Floriet/Le Percy en Trièves

Crédits photographiques : Francis Helgorsky

Connectez-vous à votre Espace Adhérent