Date de début | 20-09-2023 18:30 |
Date de fin | 30-01-2024 20:00 |
Etablissement porteur | Centre Hospitalier Le Vinatier / La Ferme du Vinatier |
Lieu précis de l'événement | La Ferme du Vinatier - CH Le Vinatier - 95 Bd Pinel - 69678 Bron |
Partenaire culturel | Archives départementales et métropolitaines du Rhône |
Esthétique | Patrimoine |
Gratuit-Payant | Gratuit |
Contact | / 04 81 92 56 25 |
Site internet | http://www.ch-le-vinatier.fr/ferme |
Lieu | Rhône |
Catégories | Colloque, conférence, Evenement passé |
Cet automne, la Ferme du Vinatier accueille un cycle de rencontres tout public, permettant d’aborder quatre étapes clés de l’histoire de la psychiatrie, à travers l’exemple du Vinatier. Abordant tour à tour les sujets de l’enfermement des malades au XVIIIe siècle à la naissance des asiles départementaux d’aliénés suite à la loi de 1838, le quotidien à l’asile de Bron au début du XXe siècle, le rôle de l’asile pendant la Première Guerre mondiale ou encore la période moins connue de l’entre-deux guerres, ce cycle de rencontres, animé par des spécialistes, vous invite à mieux comprendre les liens qui se tissent entre l’Histoire et le Centre hospitalier Le Vinatier.
Au programme des prochaines soirées :
Avec Bernadette Angleraud, professeure d’histoire et Dr Jacques Marblé, ancien psychiatre des hôpitaux des armés, expert agréé par le ministère des armée.
Entre le 2 août 1914 et le 11 novembre 1918, ce sont 1981 soldats qui ont été hospitalisés à l’asile de Bron. Chacun arrive avec sa propre histoire, mais tous ont vécu l’expérience d’une guerre d’un nouveau type, qui a bouleversé leur vie.
A partir des archives hospitalières, il est possible de suivre leur parcours médical, mais aussi de reconstituer, en partie, le cheminement qui les a conduits des tranchées à l’asile. Ces malades diffèrent par leur âge, leur origine sociale, géographique, leur statut. Les jeunes mobilisés cohabitent avec les réservistes, les prisonniers ou les coloniaux. L’asile constitue donc un microcosme. Grâce aux correspondances, ce sont aussi les familles qui entrent en scène, ce qui permet d’appréhender les façons dont le trouble mental est perçu et assumé par l’entourage du malade. Ces trajectoires de vie brisées reflètent la rupture qu’a constituée la Grande Guerre.
Avec Isabelle Von Bueltzingsloewen, professeure d’histoire contemporaine à l’université Lumière Lyon 2, LARHRA et Anne Parriaud-Martin.
Jusqu’en 1914 et même s’ils s’alarment à plusieurs reprises de l’augmentation du nombre de malades internés, les membres du conseil général du Rhône se déclarent fiers de leur asile qu’ils considèrent comme la plus grande réalisation du département en matière d’assistance. Le ton change radicalement après la Grande Guerre. En proie à des difficultés financières importantes, l’asile de Bron est soumis à des critiques de plus en plus virulentes. Alors qu’il n’avait jusque-là manifesté aucun intérêt pour l’assistance aux aliénés, Edouard Herriot, maire de Lyon et membre du conseil général, ne manque pas une occasion de dénoncer le coût exorbitant que représente pour la collectivité la prise en charge d’une catégorie d’assistés qu’il juge indigne de la sollicitude publique. L’enjeu de cette intervention sera d’analyser ce retournement et la vision de la folie qu’il véhicule.